vendredi 8 mai 2020

Lyrics Exmak's feat Roland Firmens - Repartir à zéro

Paroles de la chanson Repartir à zéro by Exmak's Anticipateur feat Roland-firmens
couplet 1 (Exmak's Anticipateur)
Devant toi Seigneur, je viens me repentir
Ma vie, avec toi je veux la rebâtir
À zéro je veux repartir, histoire de recadrer mon tir
Que ton Esprit déverse en moi ton amour
Je veux servir, et arrêter de l’humour
Brise et ouvres mon cœur à l’amour
Avec toi j’attendrai ma cible
Et plus rien ne me sera impossible
Les péchés je les abandonne
Je viens à tes pieds que tu me pardonnes
Pour bénéficier de la paix que tu donnes
Je veux faire tout ce que tu dis
Eviter ce que tu interdis
Pour ne pas rater le paradis
Apprends-moi à obéir à ta parole
Comme tout chrétien je veux jouer mon rôle
Avant je tenais à avoir de la classe
Chaque matin devant ma glace
Loin de toi j’suis comme de la crasse
En dehors de toi, je ne vois pas ma place
Je reviens à toi, fais-moi grâce
Mes péchés pardon effaces
Je veux appartenir à ta race
Qu’à jamais je suive tes traces
A la clarté de ta face
Dans ton ciel, crées pour moi l’espace
Pour me sauver, t’es mort en martyr
Ce qui fait de toi mon héros
Alors pour recadrer mon tir
Je veux repartir à zéro

Refrain ( Roland-firmens)
j'etais tant perdu
maintemant j'm'suis retrouvé eh
j'veux repartir à zéroooo
tout donner et puis me donner ehh  (x2)
j'aimerai repartir à zéro euh!!
repartir à zéro
tout donner et puis me donner eh (x2)

couplet 2 (Exmak's Anticipateur)
Tu es une source d’inspiration intarissable
 En quantité indénombrable
Qu’on ne peut quantifier, un peu comme du sable
Tu es l’oxygène qui me remplit
La bouffé d’aire que je respire
Celui qui conduit mes pas de A à Z, et m’évites les pires
Avec toi, je suis sécurisé, entouré des anges
Tu es mon inspiration et la raison de ma louange
C’est pour cela que j'pris
Que tu me remplisses de ton esprit
Et m’éclairer là où j'pas compris
Pour exprimer ce que tu m’as appris
Je mets de côté mon intelligence
Pour t’adorer en esprit
Je mets de côté mes expériences
Pour te donner mon cœur et ma vie y comprit
Devant toi Seigneur, je viens me repentir
Ma vie, avec toi je veux la rebâtir
À zéro je veux repartir, histoire de recadrer ma tire

Refrain ( Roland-firmens) :...

couplet 3 (Roland-firmens)
j'ai tant marché ouais comme un errant
étant couronné comme un saillant
croyant que la vie
M'avait tout donné et j'avais tout arraché comme un vaillant euh!
mais tout n’était qu'illusion
faits et pensées n’étaient pas en fusion
A peine je réalise que j'n'etais qu'un chemineau
Menant cette vie comme avec un domino
là j'suis deter pour aller et que je fonce
faisant un come-back qui défonce
A toutes ces choses qui m’étaient que futiles et rempli de vanités je renonce
je te prie ne me prends pas comme un fils
Apres tous ces mals je ne crois que j'suis digne
Maintenant j'reviens comme un enfant prodigue
je cherche juste comment repartir à zéroooo yeah
car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu,
mais c'est gratuitement qu'ils ont été justifier par sa grace 

Refrain ( Roland-firmens)...

la chanson est disponible sur :  https://youtu.be/Ul8VmRYh_3A 
Ecrit par : Excellent Makukula (Exmak's Anticipateur) / Roland-firmens Ngalamulume
Prod by : JCLZgroup (Jésus contrôle la zone)

lundi 14 octobre 2019

Exmak's Anticipateur


Dieu est amour
l'amour triomphe toujours 
l'amour exige l'amour
ya nga na Zambe eza coope ya bolingo

jeudi 16 mai 2019



EXMAK'S ANTICIPATEUR
Artiste Slameur-Chanteur Compositeur et Interprète


CELEBRONS PAQUES

Célébrons pâques
• Et résistons aux attaques
• Car notre Roi est ressuscité
• Il règne dans nos cœurs et nos cités
• Il augmente nos capacités
• Et nous fait beaucoup des biens, on ne peut tout citer
• Puis il nous arrose
• De pleines des bonnes choses
• Chaque jour sans pause
• Nos vies sont pleines des fleurs
• Enfant de Dieu, oublions les pleures
• Car Jésus Roi de cieux
• Par son amour a bandé nos yeux
• Voici venir pâque, la joie est proche
• Faites sonner la cloche
• Célébrons pâques dans toute l’église
• Crions fort, ne fêtons pas en coulisse
• Car le Roi est ressuscité, et il nous protège
• En lui, nous sommes blanc comme neige
• Célébrons pâques
• Et résistons aux attaques
• Car le Roi est ressuscité
• Il règne dans nos cœurs et nos cités

lundi 25 mars 2019

Exmak's Anticipateur, Artiste slameur, chanteur, compositeur et interprète


Exmak's Anticipateur.

slam évangélique


"Anticipation"

·         Je veux faire un slam à Jésus,
·         Car Il a donné sa vie sur la croix pour sauver la mienne
·         Il a payé le prix pour que je lui appartienne
·         Voilà pourquoi je l’aime
·         Loin de lui j’ai fait des erreurs en un temps record
·         J’ai fait des choses auxquels même moi-même j’étais pas d’accord
·         Ma vie était devenue un enfer, et là il m’a sauvé encore
·         Voilà pourquoi je l’adore
·         Sachant qu’un jour le monde va me lâcher
·         Si je ne m’accroche pas à lui je ne tarderai pas à sécher
·         J’ai cherché sa face, il ne me l’a point cacher
·         Son amour à large spectre
·         Est rependu dans mon cœur, et éclaire tout mon être
·         Sa grâce me suffit, je dois l’admettre
·         Pour ma vie, désormais c’est lui le maître
·         Je suis sa brebis, il va me Petre
·         Et avec lui je veux être
·         Et arrêter de paraitre
·         Et toi ? c’est normal d’avoir le stress après un trauma
·         Mais tu es inerte comme si tu étais dans un coma
·         On te prêche l’évangile, au lieu de croire
·         Tu poses trop de questions, tu veux d’abord voir
·         Comme si tu étais assez intelligent pour tout savoir
·         Avec cette allure, je t’assure, Tu ne vas rien avoir
·         La vie éternelle est un don gratuit de Dieu, ce n’est pas un truc qu’on achète
·         Si on te prêche, ce n’est pas pour remplir nos assiettes
·         Ton fusil n’a même pas des balles, ça ne sert à rien d’appuyer sur la gâchette
·         Alors, au lieu d’en faire qu’à ta tête
·         Le mieux serait que tu arrêtes
·         C’est vrai, l’anticipation est une émotion
·         Mais moi j’en ai fait une profession
·         Être chrétien c’est voir les péchés comme contre-indication
·         On est sauvé en croyant juste en une prédication
·         Et aujourd'hui je te donne une invitation
·         Ainsi tu peux fermer les yeux aux anciennes choses en ce moment
·         Et ouvrir ton cœur à un nouveau commencement
·         Le plus grand test de la foi, c’est quand tu n’as pas tout ce que tu veux,
·          Mais tu es capable de dire ; merci à Dieu
·         Je suis reconnaissant pour tes hauts faits, je l’avoue
·         C’est pour cela que mon slam te loue
·         Je veux te louer dans ton sanctuaire
·         Et que rien ne puisse me faire taire
·         Accordes-moi de t’adorer selon l’immensité de ta grandeur
·         Avec ces faibles mots pleins de douceur
·         Laisses-moi toucher ton cœur
·         Que mon slam te loue Seigneur



Ecrit par Excellent Makukula
(Exmak's Anticipateur)
Artiste slameur (poète) 

lundi 28 août 2017

diabète sucré et pathologies buccales




RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO
UNIVERSITÉ DE KINSHASA
FACULTÉ DE MÉDECINE
DÉPARTEMENT D’ODONTO-STOMATOLOGIE
                                                                                                                       


LE DIABETE ET LES PATHOLOGIES BUCCO-DENTAIRES


Par :
MAKUKULA NTUMBA Excellent




                                      Travail de fin de cycle présenté en vue de
                                      l’obtention du grade de gradué en sciences
                                            bucco-dentaires




Année académique 2016-2017









 









LISTE DES ABREVIATIONS

1. ADA : American Diabetes Association
2. DID : Diabète Insulino-Dépendant
3. DIND : Diabète Non Insulino-Dépendant
4. FID : Fédération Internationale de Diabète
5. OMS : Organisation Mondiale de la Santé
6. IFG : Impaired Fasting Glucose
7. IGF : Impaired Glucose tolerence
8. GPV : Glycémie Plasmatique Veineuse
9. HGPO : Hypoglycémie provoquée Orale
10. IMC : Indice de masse corporelle
11. HDL : High Density Lipoprateine
12. HLA : Antigene des Leucocytes Humains
13. Islet Cell Antibody
14. Glutamate Acide  Décaeboxylase
15. Hypertension Arterielle
16. Hb : Hémoglobine
17. PI : Indice de plaque
18. CI : Indice de tartre
19. GI : Indice Gingival
20. SBI : Indice de saignement parodontal
21. PTNS : Percutaneous tibial nerve stimulation
22. CPITN : community periodontal index of traitement needs
23. VIH : Virus Immun-déficient humain
24. HbA1C : Hémoglobine glyquée
25. AGE : Advenced glycation  end-products
26. PNM : Polymorphonucleaires
27. TNF : Tumor necrosis factor
28. PGE : Prostaglandine E2
29. Métalloproteine matricielles
30. IL : Interleukine




AVANT PROPOS


Le titre de gradué en science bucco-dentaire est entre autres conditionné par présentation d'un travail de fin de cycle. Le présent travail est le couronnement d'un dur labeur, fruit des efforts conjugués des tous les condisciples du groupe, sous l'encadrement de notre Directeur qui, par ses orientations avisées.
Dans le domaine médical, les objectifs assignés à la recherche est de produire des nouvelles données, de tester la validité de certaines hypothèses, de découvrir des nouveaux faits devront concourir à l'élaboration des soins dispensés aux malades, d'une part, et à la protection l'état de santé de la population, d'autre part.
L'interdisciplinarité des spécialités médicales impose à tout praticien dans ce domaine d'avoir des larges connaissances pour une prise en charge efficiente de ses patients.
C'est de ce fait qu'on a choisi de travailler sous cette thématique : "le diabète et maladies buccodentaires" pour bien cerner les éventuelles corrélations entre les pathologies bucco-dentaires, qui constituent notre champ d'action, et les pathologies d'ordre général ; ici le cas du "diabète". Cette compréhension est d'une grande importance dans notre rôle de futur Chirurgien-dentiste dans la prise en charge de nos patients.











INTRODUCTION

Le présent travail porte sur une relation physiopathologique entre le diabète sucré et les pathologies bucco-dentaires, Le diabète est une maladie systémique bien connue dont la principale caractéristique est une augmentation du taux de glucose dans le sang (hyperglycémie). Un défaut de sécrétion d’insuline par le pancréas, un changement dans le pouvoir d’action de l’insuline ou une combinaison de ces deux facteurs en est généralement la cause (1,2)
Depuis plusieurs années, de nombreuses études ont analysé l'existence d'un lien entre les pathologies générales et les pathologies orales. Parmi lesquelles, la relation entre le diabète et les maladies bucco-dentaires a été mise en évidence par un grand nombre de travaux. Les pathologies bucco-dentaires décrites chez les diabétiques sont les maladies parodontales, les lésions carieuses, les maladies de la muqueuse orale, les glossodynies et les troubles de la sécrétion salivaire (3,4).
  De plus en plus, une relation bidirectionnelle entre le diabète et la maladie parodontale semble se confirmer (5,6), c'est ainsi que dans la présente revue de littérature, compte tenu de leur ampleur parmi les lésions bucco-dentaires chez les diabétiques, nous avons choisi de présenter de cause à effet entre d'une part le diabète et les parodontopathies et d'autre part, le diabète et des lésions carieuses.
La maladie parodontale a été reconnue comme la sixième complication du diabète (Löe 1993). En effet, ce dernier, surtout lorsqu'il est mal contrôlé, augmente la prévalence, l'incidence et la sévérité des parodontites (Grossi et coll. 1994 ; Americain Diabetes Association 1999). Inversement, les patients atteints de parodontite semblent présenter une prévalence de diabète deux fois plus supérieure à celle des patients sans diabète (US Departement of hearth and humaine service. National center of hearth stastics 1996). Plusieurs études ont alors tenté de répondre à la question d'un possible impact positif des traitements parodontaux sur l'équilibre glycémique et consequent sur la santé générale du diabétique (7,8).
La relation entre le diabète et les maladies parodontales a été mise en évidence par un grand nombre de travaux de recherche. Ceux-ci s'accordent dans leur grande majorité à démontrer que d'une part le diabète constitue un facteur de risque pour les gingivites et les parodontites et d'autre part, que l'infection parodontale semble avoir une influence sur l'équilibre glycémique en démontrant que les thérapeutiques parodontales améliorent l'équilibre glycémique (9,10).
Et les sujets diabétiques ont dans leurs bouches un milieu riche en glucose qui favorise la formation des lésions carieuses.





Chapitre1 : GENERALITE SUR LE DIABETE
1.1. DEFINITION
Le diabète est une maladie chronique qui survient lorsque le pancréas ne produit pas l'insuline en bonne quantité ou lorsque l'organisme n'est pas capable d'utiliser efficacement l'insuline qu'il produit (11). C'est un trouble de l'assimilation de l'utilisation et du stockage des sucres apportés par l'alimentation (12). Selon l'ADA et l'OMS, le diabète se définit comme un groupe de maladies métaboliques d'étiologie multiples caractérisées par une hyperglycémie chronique résultant d'un défaut de sécrétion d'insuline ou de l'action de celle-ci ou de ces deux anomalies associées (13).
1.2. CLASSIFICATION
L'ADA (Americain diabetes Association) et l'OMS nous propose principalement 2 types de diabètes ; diabète de type I et de type II, remplacent respectivement les termes DID (diabète insulino-dependant) et DIND (diabète non insulinodépendant). Le diabète gestationnel et l'altération de l'homéostasie glucidique (glycémie à jeun anormale et intolérance glucidique) sont des formes dites secondaires ou spécifiques.

1.2.1. Le diabète de type I
 Il y a une destruction auto-immune de cellule bêta des îlots de Langerhans aboutissant habituellement à une carence absolue en insuline (14). Il touche préférentiellement les enfants et les sujets jeunes. Il peut aussi affecter les adultes mais à des proportions très faibles. Il est principalement insulinodépendant et sa fréquence globale est autour de 5 à 10%. On reconnaît pour ce type de diabète deux sous-divisions, à savoir que ce diabète est subdivisé en 2 sous types (14).
1.2.1.1. Le diabète de type 1-auto-immune : c'est dans ce type de diabète que survient une destruction auto-immune et cette destruction est contrôlée par la présence d'anticorps anti cellule Bêta des îlots de Langerhans, anti-insuline et anti-glutamate décarboxylase (GAD), (14).
1.2.1.2. Le diabète de type 1 idiopathique ; Qui correspond à une mortalité de sujets. Cette forme est souvent héréditaire et plus fréquent chez les sujets d'origine Africaine et Asiatique (14)



1.2.2. Le diabète de type II
Rappelons que le diabète de type 2 correspond à la terminologie de diabète non insulinodépendant (14). C'est la forme la plus fréquente qui touche près de 90% et à ce type de diabète est associé à ;
Ø  Une insulino-resistance dominant de l'insulinopenie relative ou
Ø  Une diminution prédominante de l'insulino-secretion associée ou non à une insulino-resistance (14).
Il est généralement observé chez les adultes en surcharge pondérale.
1.2.3. Autres types des diabètes
Ils sont dits secondaires ou spécifiques, il s'agit du diabète gestationnel et celui lié à l'altération de l'homéostasie glucidique (glycémie à jeun anormale et intolérance glucidique).

1.3. EPIDEMIOLOGIE DU DIABETE
Le diabète reste une pathologie la plus rependu au monde (15), ainsi les estimations de l'OMS et de la fédération internationale de diabète (FID) montre qu'il prend les allures d'une pandémie dont les chiffres passent de 30 milliards de cas dans le monde en 1985 (15), à 366 millions en 2011, ces études faites par l'OMS et la FID prouvent que ces chiffres dépassera 552 millions d'ici 2030 (15).
La littérature sur les données épidémiologiques du diabète en Afrique n'est pas bien fournie et souvent disparaitre. Le diabète sucré n'est plus seulement une maladie des pays riches. L'occidentalisation des pays pauvres a créé une nouvelle tendance sur la situation sanitaire ; les maladies non transmissibles tendent à surplanter sur les maladies transmissibles dans les pays en développement (13).
La fin du XXème siècle a connu une montée fulgurante du diabète dans la plupart des pays Africains. Sa fréquence globale est passée de 3% au bénin, de 1,5 à 4,7% au Ghana, de 1,5% à 6,6% au Cameroun, de 6 à 8% en Afrique du sud, à 7,1% en RDC, à 8% au Maroc, 9,3% en Egypte 10% en Tunisie, 10,2% au Zimbabwe. Toutes ces chiffres ne sont pas toujours pas actualisés et qu'au moins la moitié de ces cas demeure encore méconnue (3,4).
Une étude menée par l'OMS et la FID en Algérie a montré que le diabète reste cependant une réalité préoccupante puisqu'il s'agit de la 2ème maladie chronique après l'hypertension (16). Le nombre des diabétiques en Algérie est plus d'un millions de personnes en 1993, à plus de 2.500.000 en 2007, soit 10% de la population en 2010 (16).
En RDC, une étude cas témoins a été menée précisément à l'Hôpital General de référence de Kinsenso, le centre Hospitaliser du Mont-Amba, centres de santé Elimo-santu, Mawaggali, Lisungi, Mater Dei, Kindele et Révélation (15) a prouvé que 5,874 diabétiques ont été enregistrés après les 8 formations sanitaires du réseau BDOM Kin-Ouest en 2010 (15)
Ces chiffres nous paraissent sous-estimés car beaucoup de diabétiques ignorent leur état et certains sont suivis dans des structures privées ou encore par des tradipraticiens dont les statistiques restent inconnues des services (15).
Les dernières estimations de la FID (Fédération Internationale de Diabète) de 2015, indiquent que 8,8% de la population mondiale sont atteints de diabète, soit 415 millions des diabétiques. Elle projets une atteinte de plus de 642 millions de personnes dans les 25 ans à venir. La fréquence globale du diabète oscille entre 2 à 10% dans la plupart des pays du monde.

1.4. PHYSIOPATHOLOGIE DU DIABETE
L'insuline est un facteur de croissance ibicutaire qui régule la prolifération cellulaire, l'expression de gènes, la synthèse des protéines et la survie cellulaire dans la plupart des cellules bêta des îlots de Langerhans pancréatique (17). Dans des conditions physiologiques normales, en dehors de toutes susceptibilité au diabète de type II, la cellule bête peut augmenter sa production d'insuline en fonction des l'organisme.
L'altération de l'insulinosecretion est l'élément déclencheur de toutes les formes de diabète. Toutefois, le développement d'une insulinorésistance périphérique entraine une demande accrue d'insuline. Cette observation est à la base de l'augmentation de la masse de cellules bêta qui se traduit par l'hyperplasie compensatrice des îlots pancréatiques. Cette production excédentaire d'insuline est un mécanisme essentiel de maintien de l'euglycemie en dépit de cette résistance (18). Par contre, l'altération de la signalisation insulinique dans les cellules bêta et l'apoptose accrue des cellules bêta sont associées à l'apparition du diabète dans des modelés de diabète de type II, le cas des sujets obèses. Ainsi, l'hyperglycémie qui en découle joue un rôle important dans la survenue des complications d'origine diabétique.
Le diabète sucré comprend 3 formes cliniques essentielles.

1.4.1. Le pré diabète
Le pré diabète est une élévation de la glycémie à jeun (IFG "impaired fasting glucose") et/ou une intolérance du glucose (IGT "impaired glucose tolerence") avec de valeurs glycémiques anormalement élevées, mais en dessous du seuil du diagnostic du diabète, les patients avec pré diabète présentent des risques augmentés de développer un diabète
1.4.1.1. Diagnostic du pré diabète :
En général, le diagnostic du diabète est posé, à moindre risque d'erreur, en présence d'au moins un des trois critères suivant :
Ø  Glycémie plasmatique veineuse (GPV) à jeun entre 5,6 à 6,9mmol/l;
Ø  Glycémie plasmatique à la 2ème heure de l'hyperglycémie provoquée orale (HGPO) entre 7,8 et 11mmol/l et
Ø  HbA1c entre 5,7 et 6,4%
1.4.1.2. Personnes à risque de développer un diabète :
Il existe des prédispositions physico-génétiques ou mieux, un terrain génétique de susceptibilité à la survenue du diabète auprès de :
Ø  Patients avec un diagnostic de pré diabète
Ø  Personne avec une surcharge pondérale (quel que soit l'âge), avec index de masse corporelle (IMC ou BMC) supérieur ou égal à 25kg/m²
Ø  La présence d'au moins un des facteurs suivant ; hypertension, tabagisme, sédentarité ou surpoids
Ø  Personne ayant des parents de premier degré diabétique
Ø  Personne avec des antécédents des maladies cardio-vasculaire
Ø  Personne avec dyslipidémie (HDL-cholestérol supérieur à 2,82mmol/l)
Ø  Femme ayant eu un diabète gestationnel
Ø  Un bébé né avec plus de 4killo
Ø  Ethnicité à risque (Africaine, latino-américaine, Asiatique "BMI de plus de 23kg/m²", en particulier indienne et sri-lankaise, insulaire du pacifique et amérindienne)
Ø  Syndrome des avaries poly kystique, schizophrénie
Ø  Prise de certains médicaments (glucocorticoïdes, diurétique, thiazidiques, furosémides, anti-protéases, immunosuppresseurs (ciclosporine), œstrogène de synthèse, neuroleptique atypique)
Ø  Dés 45ans, même en l'absence des facteurs des risques, et surtout en cas de surcharge. (19)

1.4.1.3. Prise en charge du patient avec pré diabète
Lorsqu'une personne présente un diagnostic du pré diabète, il est conseillé de ;
Ø  Adapter son mode de vie (alimentation équilibrée, perte de poids, activité physique régulière) afin de prévenir ou de ralentir la progression du pré diabète, notamment en établissant un plan de nutrition avec un diététicien ainsi que par des conseils sur les adaptations du mode de vie.
Ø  Pratiquer un dépistage annuel du diabète.
Ø  Une fois par an, les professionnels devraient évaluer les progrès et l'indication du traitement médicamenteux. (19)
1.4.2. Physiopathologie du diabète de type I
Le diabète de type I ou diabète insulinodépendant est une maladie auto-immune causant la destruction des cellules insulino-secretrices dites cellules bêta des îlots de Langerhans. L'hyperglycémie apparaît lorsqu'il ne reste plus que 10 à 20% de cellules bêta fonctionnelles, c'est-à-dire 80% à 90% de cellules bêta sont détruites. Le processus auto-immun responsable d'une "insulite" pancréatique se déroule sur de nombreuses années (5 à 10 ans voire plus, avant l'apparition du diabète). Cette réaction auto-immune survient sur un terrain de susceptibilité génétique à la suite de facteurs déclenchant et peut être dépistée avant l'apparition de l'hyperglycémie par des dosages sanguins d'auto-anticorps (2, 20)
La survenue d'un diabète de type I nécessite :
Ø  Un terrain génétique de susceptibilité
Ø  Des facteurs déclenchant
Ø  Déroulements de réaction auto-immune (2, 20,21)


1.4.2.1. Terrain génétique de susceptibilité (2)
L'existence d'un terrain génétique de susceptibilité au diabète de type I est démontrée. Le déterminisme de la maladie est polygénique.
Des études du génome ont permis de localiser des régions génétiques impliquées dans la susceptibilité au diabète de type I, mais pas encore d'identifier les gènes. La région génétique de plus forte susceptibilité (appelée IDDM1) est située sur le bas court du chromosome 6, dans le CHM qui comprend les gènes HLA. Elle intervient pour 40% de l'ensemble du risque génétique. La région promotrice du gène de l'insuline (IDDM2) contribue pour 10% à ce risque. En ce qui concerne le système HLA, 90 à 95% des sujets caucasiens qui développent un diabète de type I dès l'enfance ou l'adolescence sont porteurs des allèles DR3 et/ou DR4, DQB1*0302. Les sujets hétérozygotes DR3/DR4 ont 50 fois plus de risques de développer un diabète que la population générale. D'autres allèles comme DR15 (ancien DR2) DQB1*0302 semble au contraire "protecteurs" vis-à-vis du diabète de type I. Cependant, ces facteurs génétiques ne peuvent expliquer à eux seuls le déclenchement du processus auto-immun, seuls 10% des cas de diabète de type I sont familiaux, et le taux de concordance entre jumeaux n'est "que" de 50% (2, 20, 21)
Risque de survenue d'un diabète insulinodépendant (2) :
Ø  Population générale 0.2%
Ø  Personnes DR3 DR4 (1% de la population générale) 7%
Ø  Enfant de mère DID 2-3%
Ø  Enfant de père DID 4-5%
Ø  Frère ou sœur d'un DID 5%
Ø  Frère ou sœur d'un DID, HLA différent : inférieure à 1%
Ø  Frère ou sœur d'un DID, HLA identique 15%
Ø  Frère ou sœur d'un DID, HLA semi-identique 7%
Ø  Jumeau homozygote d'un DID 30-40%
1.4.2.2. Des facteurs déclenchant
Des facteurs environnementaux pourraient être impliqués dans la mise en route du processus auto-immun. Nombreux sont évoqués, aucun n'est absolument prouvé (2, 20, 21, et 22) :
Ø  Infection virale : virus de la rubéole, CMV, virus ourlien, coxsackie
Ø  Facteurs diététiques : introduction précoce du lait de vache dans l'alimentation du nouveau-né.
Ø  Facteurs toxiques
Ne confondons pas les facteurs déclenchant immédiats avec l'hyperglycémie révélatrice du diabète : facteurs émotionnels (choc affectif), pathologie intercurrente (grippe), retrouvés dans les semaines précédant la découverte de la maladie. Il s'agit alors d'un facteur de "décompensation", révélateur de la maladie, mais pas d'un facteur déclenchant le processus auto-immun, celui-ci étant probablement en cours depuis plusieurs mois voire plusieurs années (2, 20).

 1.4.2.3. Déroulement de la réaction auto-immune
La destruction de la cellule bêta est essentiellement due à une infiltration des îlots par des lymphocytes T helper CD4 et des lymphocytes T cytotoxiques CD8. Ce processus se déroule à bas bruit pendant plusieurs années. Au cours de cette réaction sont produits des auto-anticorps dirigés contre certains antigènes pancréatiques. Ces auto-anticorps n'ont pas en eux-mêmes de rôle pathogène mais sont des marqueurs fiables du déroulement du processus auto-immun pathologique
Le processus auto-immun a pour cible les cellules bêta des îlots de Langerhans du pancréas, où se développe une insulite avec infiltration lymphoplasmocytaire et réaction inflammatoire. L'immunité cellulaire joue un rôle prépondérant, notamment par l'activation des lymphocytes T4, responsables de l'initiation de la réponse immunitaire, et par l'effet destructeur sur les cellules bêta des lymphocytes T8 toxiques. Le rôle des auto-anticorps dans la destruction des cellules bêta semble être secondaire. Le processus auto-immun dans le diabète de type I s'accompagne de l'apparition d'auto-anticorps : au moins un des auto-anticorps témoins circulants est détectable dans 85% des cas, ces anticorps sont au nombre de 4 (2, 20, 23) :
Ø  Les anticorps anti-îlots (islet cell antibody : ICA)
Ø  Les anticorps anti-GAD (glutamate acide décarboxylase). Ces anticorps sont dirigés contre une enzyme ubiquitaire mais qui est exprimée au niveau pancréatique. Leur présence traduit l'existence d'un processus auto-immun dirigés contre la cellule bêta du pancréas.
Ø  Les auto-anticorps anti-insuline, retrouvés surtout chez l'enfant.
Ø  L'anticorps anti-IA2 : c'est un anticorps dirigés contre une phosphatase membranaire des cellules bêta (2, 23).
1.4.3. Physiopathologie du diabète de type II
Le diabète non insulinodépendant (DNID) ou diabète de type II résulte de la conjonction de plusieurs gènes de susceptibilité, dont l'expression dépend de facteurs d'environnement, tels que la consommation excessive de graisses saturées et de sucres rapides, et la sédentarité. L'insulino-déficience responsable de l'hyperglycémie du diabète de type II est précédée par 10 ou 20 ans, d'hypersécrétion insulique (hyperinsulinisme) secondaire à une insulino-résistance des tissus périphériques. L'anomalie métabolique fondamentale qui précède le DNID est l'insulinorésistance (24)


1.4.3.1. Insulino-résistance (2, 24)
Il s'agit d'une insulino-résistance essentiellement musculaire portant principalement sur la synthèse du glycogène
Cette insulino-résistance survient sur un terrain génétique puisqu'on le retrouve même chez les enfants qui ont une tolérance glucidique strictement normale mais ayant deux parents diabétiques non insulinodépendants, mais on ne connaît pas encore les gènes impliqués.
Sur le plan métabolique, il y a l'excès de graisses au niveau des muscles et du tissu adipeux viscéral. Le tissu adipeux viscéral libère une grande quantité d'acides gras libres. Le flux portal des acides gras libres favorise la synthèse hépatique des triglycérides et stimule la néoglucogenèse hépatique. Au niveau musculaire, il existe une véritable compétition entre les acides gras libres et le glucose pour être oxydé : les acides gras libres sont oxydés en priorité, entraînant une production accrue d'acétyl CoA qui inhibe en retour les enzymes de la glycolyse. L'énergie musculaire est donc fournie en priorité par l'oxydation des acides gras libres et le stock de glycogène musculaire reste intact, ce qui réprime en retour le glycogène synthase.
En résumé, le stockage et l'utilisation du glucose sont diminués au niveau musculaire. Alors qu'au niveau hépatique, il y a une stimulation de la néoglucogenèse. Tout ceci concourt à augmenter la glycémie.
1.4.3.1.1. Facteurs clinique de l'insulino-résistance (2, 24)
Les facteurs cliniques principaux de l'insulino-résistance sont :
Ø  L'obésité, appréciée par l'index de poids corporel (poids en kilos sur carré de la taille en mètre). L'obésité est définie par un index supérieur à 30.
Ø  La répartition abdominale, sous-cutanée et plus encore viscérale des graisses ; on distingue tissu adipeux gynoïde (type féminin), qui prédomine à la partie inférieure du corps (cuisse et fèces). Et le tissu adipeux androïde (type masculin), qui prédomine à la partie supérieure du corps.
Ø  La sédentarité, multiplie le risque de diabète par 2
Ø  Un facteur génétique : une augmentation de fibres musculaires à contraction rapide plus insulino-résistantes que les fibres à contraction lente.
Ø  L'âge : le sujet âgé cumule plusieurs facteurs d'insulino-résistance.
Ø  L'hypertension artérielle essentielle, l'augmentation des triglycérides et la baisse du HDL cholestérol, apparaissent comme des conséquences de l'insulino-résistance, ce qui rendrait compte de la fréquence de leur association avec le diabète de type II.
En résumé : l'insulino-résistance précède le diabète de type II, survient sur un terrain génétique de susceptibilité, diminue l'utilisation musculaire du glucose, augmente la production hépatique de glucose, se traduit par une obésité androïde et s'accompagne souvent d'HTA, d'hypertriglycéridémie, et d'hypo HDLémie.



1.4.3.2. Insulino-déficience
L'insulino-résistance décrite précédemment entraine pendant 10 à 20ans un hyperinsulinisme pendant des années de maintenir la glycémie à jeun inférieure à 1,20g/l. Puis l'insulinémie décroit progressivement en même temps que la glycémie à jeun dépasse 1,20g/l. Cette insulino-déficience est d'abord relative puis devient absolue lorsque la glycémie à jeun dépasse 2g/l. A ce stade, la carence insulinique et l'excès de sécrétion de GLUCAGON sont responsables d'une augmentation du débit hépatique de glucose avec augmentation de la néoglucogenèse hépatique responsable de l'hyperglycémie à jeun (2, 24).

1.4.4. Physiopathologie du diabète gestationnel (2)
Le diabète gestationnel ou diabète de grossesse est un diabète qui apparaît pendant la grossesse, Durant les 2e et 3e trimestres de la grossesse, les besoins en insuline de la femme enceinte sont de 2 à 3 fois plus importants qu'en temps normal. Cela s'expliquerait par l'augmentation progressive, durant la grossesse, de la production d'hormones "anti-insuline" (par exemple, les hormones placentaires, le cortisol et les hormones de croissance), qui réduisent les effets de l'insuline sur l'organisme. Elles sont essentielles au bon déroulement d'une grossesse, donc à la santé du fœtus et de la mère. Normalement, cette résistance à l'insuline stimule le pancréas à produire davantage d'insuline pour compenser. Cependant, chez certaines femmes, le pancréas ne produit pas ce surpoids d'insuline. Chez elles, s'installe alors un taux de sucre trop élevé dans le sang, l'hyperglycémie (2, 26).
1.4.4.1. Conséquences possibles
Le diabète gestationnel expose la mère et l'enfant à des risques accrus :
1.4.4.1.1. Pour la mère
Ø  Hypertension et œdème (pré éclampsie).
Ø  Avortements spontanés.
Ø  Infection urinaire.
Ø  Accouchement par césarienne (en cas de poids élevé de l'enfant).
Ø  Accouchement prématuré.
Ø  Diabète de type II après la grossesse (25, 26, 27).



1.4.4.1.2. Pour l'enfant
Ø  Poids dépassant 4kg à la naissance (macrosomie). C'est le cas de 17% à 29% des enfants nés de mère ayant un diabète gestationnel, contre 5% à 10% pour l'ensemble des mères.
Ø  Hypoglycémie néonatale
Ø  Exagération de la jaunisse du nouveau-né.
Ø  Syndrome de détresse respiratoire.
Ø  Possiblement, développer un diabète, le plus souvent de type II. (on soupçonne que le diabète gestationnel puisse entraîner une augmentation du risque de diabète de type II chez l'enfant à naître par la suite, à l'âge adulte, à cause d'une exposition précoce à un environnement potentiellement néfaste dans la période prénatale) (24, 25, 26, 27).





1.5. CRITERE DE DIAGNOSTIC DU DIABETE
Le diagnostic de diabète sera établi lorsqu'on retrouve une glycémie à jeune supérieure à 1,26g/l dans deux prises de sang successives. Cependant avant 70ans, on sera encore plus vigilant, et doser en présence d'une glycémie supérieure à 1,20g/l, on confirme le diagnostic de diabète (28, 29).

1.5.1. La glycosurie
La glycosurie se définit par la présence de sucre dans les urines, son apparition est lié à un taux de sucre élevé dans le sang (hyperglycémie), elle est très fréquente chez les femmes enceintes. A partir d'une certaine valeur maximale pour la glycémie (1,8g/l), les reins ne sont plus capables de réabsorber les glucoses dans urines lors de la miction (27).

1.5.2. La glycémie
La glycémie désigne le taux de sucre dans le sang, ou plus exactement dans le plasma sanguin. Elle est mesurée en générale en milli males de glucose par litre (mml/l), en milligramme de glucose par décilitre de sang ou encore en gramme de glucose par litre de sang.
La régulation de la glycémie est un système de régulation complexe, mettant en œuvre des hormones (dont les deux antagonistes ; insuline, hypoglycémiante, et glucagon, hyperglycémiant) ainsi que divers organes (pancréas, foie, rein…)
1.5.3. L'hémoglobine
Couramment symbolisée par Hb, parfois Hgb, est une protéine présente dans les globules rouges et qui a pour rôle de transporter l'oxygène des poumons vers les tissus du corps, et le gaz carbonique des tissus vers les poumons. Elle est composée de quatre chaines de protéines appelées Globulines, qui sont reliées entre elles. La molécule d'hémoglobine adulte normale (HbA) est composée de 2 chaines alpha-globulines et 2 chaines bêta-globulines. Chez les fœtus et les nourrissons, les chaines bêta ne sont pas présentes, la molécule d'hémoglobine est juste constituée de 2 chaines alpha et 2 chaines gamma. Pendant la croissance de l'enfant, les chaines gamma sont progressivement remplacées par des chaines bêta, formant ainsi une structure d'hémoglobine adulte. Chaque chaine de globuline contient une importante structure centrale appelée la molécule hème. Cette molécule hème contient du fer qui est vital dans le transport de l'oxygène et du dioxyde de carbone dans le sang, le fer contenu dans l'hémoglobine est également responsable de la couleur rouge caractéristique du sang, l'hémoglobine joue également un rôle important dans le maintien de la forme des globules rouges, dans leurs formes naturelle, les globules rouges sont ronds avec un centre assez petit ressemblant à un Donets sans trou au milieu. Une structure anormale de l'hémoglobine peut donc influer sur la forme des globules rouges et en trouver leur fonction et leur flux à travers les vaisseaux sanguins.






Chapitre 2. MALADIES BUCCALES

2.1. LESION CARIEUSE
La carie dentaire ou lésion carieuse est une maladie infectieuse post éruptive, non spécifique et multifactorielle. Elle se développe lentement et détruit progressivement les tissus durs de la dent. Quatre facteurs sont impliqués dans la survenue de la carie :
Ø  Les hydrates de carbone fermentescibles issus du métabolisme bactérien ;
Ø  Les bactéries pathogènes de la plaque (surtout le streptococcus mutans) qui se nourrissent d'hydrates de carbone provenant de l'alimentation et produisent des acides organiques. Ces acides diffusent à travers l'email et dissolvent ses éléments minéraux.
Ø  La susceptibilité de l'email (hôte)
Ø  Le temps : il faut que ces attaques acides se répètent et se prolongent dans le temps (30, 31). Au cours de ce processus dynamique, des périodes de déminéralisation alternent avec des phases de minéralisation, donc de réparation. Si la déminéralisation l'emporte, la lésion carieuse apparaît sous la surface d'abord invisible (sub-clinique) puis devient cliniquement décelable, caractérisée par une cavitation de l'email et de la dentine (32).
Le premier modèle expliquant l'étiologie de la carie dentaire a été proposé par Keyes 1960 qui a été modifié par Alfonso quelques années plus tard
Figure1 : schéma de keyes modifié

Elle set la maladie la plus courante de la cavité buccale et affecte la majorité de la population, les enfants comme les adultes. Selon l'OMS, 60 à 90% des enfants scolarisés dans le monde développent la carie. La carie peut se manifester très tôt, les enfants peuvent développer la carie dès l'apparition de leur première dent. Chez l'enfant, le système bucco-dentaire se trouve dans des conditions favorables au développement de la carie. En effet sa denture est relativement immature et fragile vis-à-vis des acides cariogènes et le régime alimentaire prédomine par les sucreries. Une bonne hygiène bucco-dentaire et la consommation d'aliments faible en sucre et en acide contribuent à prévenir la carie dentaire.
2.1.1. Formation de la carie dentaire
La carie dentaire est causée par les sucres présents dans la cavité buccale. Ces bactéries se concentrent dans la plaque dentaire, une substance blanchâtre qui contient aussi de la salive et des débits alimentaires. La plaque dentaire se dépose à la surface des dents et elle est éliminée par le brossage des dents.
Lorsque la plaque dentaire reste sur les dents, les bactéries qu'elle contient transforment les suces des aliments en acides. Ceux-ci attaquent la dent en formant une cavité à sa surface, c'est la carie dentaire. Si la carie n'est pas traitée à ce stade, la cavitation évolue et devient symptomatique jusqu'à la mort de la dent.
2.1.2. Evolution de la carie dentaire
La carie se forme d'abord sur la couche extérieure de la dent (email), ensuite elle pénètre à la dentine ; située sous l'email. Si la carie n'est pas traitée, elle finit par atteindre la pulpe, située au centre de la dent, où se trouvent les nerfs et les vaisseaux sanguins. La carie peut faire mourir la pulpe et laisser ainsi un vide à l'intérieure de la dent. Les bactéries de la cavité buccale peuvent alors pénétrer dans cet espace et causer une infection. Le développement de la carie se fait en 4 stade ;
Ø  Stade 1 : La carie se limite à l'email : asymptomatique (aucune douleur)
Ø  Stade 2 : La carie atteint la dentine : dent sensible au chaud et au froid
Ø  Stade 3 : La carie atteint la pulpe : rage de dents.
Ø  Stade 4 : La pulpe dentaire est infectée : abcès dentaire (douleur intense accompagnée d'élancements)
2.1.2.1. Les formes cliniques de la carie de l'enfant
Chez l'enfant, le système bucco-dentaire se trouve dans des conditions favorables au développement de la carie. En effet sa denture est relativement immature et en conséquence fragile vis-à-vis des acides cariogènes et régime alimentaire prédomine par les sucreries, la boisson gazeuse et sucrée ainsi qu'un grignotage intense. Cette carie peut revêtir plusieurs formes cliniques :




2.1.2.1.1. Les carie évolutives (33, 34)
Elles siègent principalement sur les faces proximales des molaires, canines et incisives. Les localisations les plus fréquentes sont la carie distale de la première molaire temporaire et la carie médiale de la deuxième molaire temporaire. Peu étendues, elles se propagent rapidement en profondeur sans formation de dentine réactionnelle pour aboutir à une nécrose pulpaire asymptomatique. Les lésions évoluent vers l'effondrement des crêtes marginales favorisant ainsi un tassement alimentaire au niveau de la papille inter dentaire. Cette compression va entrainer des douleurs vives. C'est le syndrome du septum.







2.1.2.1.2. Les caries arrêtées (35, 36)
Elles siègent surtout sur les faces occlusales des molaires ainsi que les faces vestibulaires des incisives et canines. Elles se propagent en surface avec des pertes de substances importantes caractérisées par une coloration claire ou marron presque noire. L'évolution est lente, ce qui permet la formation de dentine réactionnelle. L'explication met en évidence une surface lisse, brillante mais pas sensible.

2.1.2.1.3. Les caries précoce de l'enfance ou polycarie infantile (35, 36)
Anciennement appelées "syndrome du biberon" c'est une atteinte polycarieuse de la denture temporaire, secondaire à une prise régulière et prolongée, le soir en particulier, de biberons riches en hydrates de carbone. Les lésions sont sévères, à évolution aigue, appelées "caries rampantes" avec répercutions fonctionnelles, esthétiques, médicales et financières. Les incisives supérieures, les canines et molaires temporaires sont les principaux sièges. Le processus carieux débute par les faces proximales des molaires. Ces polycaries s'étendent rapidement en surface et en profondeur, au niveau de toutes les dents. Seul le groupe incisivo-canin inferieur reste épargné car protégé par la langue et le flux salivaire chez ces enfants qui déglutissent sur le mode infantile (36). Ces grands délabrements sont très inesthétiques et il ne reste souvent en bouche que des petits moignons de couronnes noirâtres.

2.1.3. Symptômes de la carie dentaire
Les symptômes de la carie varient selon les stades d'évolution :
Ø  Au stade 1, la personne ne ressent généralement aucune douleur et n'a aucun symptôme.
Ø  Au stade 2, la personne ressent une douleur secondaire au contact d'aliments chauds ou froids. La douleur est habituellement de courte durée. Certaines personnes peuvent aussi ne pas ressentir la douleur.
Ø  Au stade 3, la personne ressent généralement une douleur aussi secondaire, vivre et continuelle.
Ø  Au stade 4, en plus de la douleur intense, les symptômes suivants peuvent apparaitre ;
·         Rougeur de la gencive ;
·         Enflure de la gencive et de la joue ;
·         Douleur lors de la mastication ;
·         Maux de tête ;
·         Fièvre
2.1.4. Traitement de la carie dentaire
Quand une dent est cariée, le dentiste élimine la partie affectée par la carie. Il remplace ensuite la partie détruite par le processus carié et mécanique (cavitation) par les matériaux d'obturation. Les deux matériaux les plus fréquemment employés pour traiter les dents cariées sont l'amalgame dentaire et le composite.
·         Amalgame d'argent est de couleur grise. C'est le matériau idéal pour traiter les dents situées au fonds de la cavité buccale. Il est utilisé dans ce secteur postérieur de la cavité buccale ses qualités d'étanchéité, sa résistance à l'usure et en plus ce secteur n'est pas affecté par sa coloration grisâtre (non esthétique).
·         Composite est offert en plusieurs couleurs différentes, le dentiste peut utiliser le composite à la couleur naturelle de dents. Pour des raisons esthétiques, le composite est utilisé pour les dents du secteur antérieur de moindre sollicitation oculaire.
2.1.5. Complication de la carie dentaire
La carie dentaire peut avoir des conséquences sérieuses sur dents et la santé en général. Elle peut causer ;
·         Des douleurs soudaines et continuelles, parfois violentes, aux dents et à la mâchoire ;
·         Des abcès, parfois accompagnés de fièvre et d'une enflure de visage,
·         Une mauvaise haleine ;
·         Des difficultés à mastiquer ;
·         La perte de la dent cariée ;
·         Des difficultés de prononciation

Chez l'enfant :
·         Une difficulté à s'alimenter peut entrainer un retard de croissance
·         Des problèmes de concentrations ;
·         De l'anxiété, une tendance à se mettre en colère facilement, de la fatigue. L'enfant peut aussi avoir l'aire déprimé
L'infection causée par la carie dentaire peut nécessiter l'extraction d'une ou plusieurs dents. Cela peut avoir des conséquences sur les fonctions oro-facieles en général, mais principalement sur la phonation, la mastication et la déglutition. Elle affecte par conséquent, l'apparence faciale, l'estime de soi et le bien être en général de l'enfant.

2.1.6. Transmission de la carie dentaire
A la naissance, la bouche du bébé ne contient pas des bactéries responsables de la carie dentaire. Ces bactéries peuvent toutefois pénétrer dans la bouche quand il y porte des objets ou des aliments contaminés par la salive d'une autre personne (d'une maman à son enfant par exemple). De ce fait, certaines précautions sont à prendre par les mamans (surtout) pour éviter ce type de transmission de bactéries responsables de la carie de la maman à l'enfant en évitant :
·         D'embrasser le bébé sur la bouche.
·         D'utiliser la même cuillère pour gouter la nourriture du bébé et le faire manger.
·         De mettre la suce du bébé dans leur propre bouche pour le nettoyer.




2.2. MALADIES PARODONTALES

2.2.1. Description
Elles sont souvent d'origine bactérienne, chroniques et affectent les tissus de soutien de la dent. Elles sont d'origine multifactorielle et leur apparition nécessite l'association de germes pathogènes et les facteurs de risque liés au patient.
Les facteurs étiologique sont locaux (extrinsèques), fonctionnels ou systémiques (intrinsèques). Elles sont caractérisées par des symptômes et signes cliniques qui peuvent inclure une inflammation visible, la formation des poches en rapport avec des pertes d'attache et d'os alvéolaire, une mobilité dentaire et peuvent conduire à des pertes des dents.
Les indices cliniques et/ou épidémiologiques spécifiques ont été définis pour évaluer le degré d'inflammation, la présence de plaque, la présence de tartre, le niveau de l'attache clinique, les mesures de profondeur des poches. Ce sont principalement :
·         Indices d'hygiène ; indice d'hygiène buccale de Greene et Vermillon, Indice de plaque de Silness et Löe (PI), Indice de plaque de O'leary, l'indice de tartre de Marthaler (CI).
·         Les indices d'inflammation ; l'indice gingival de Löe et Silness (GI), indice de saignement parodontal (SBI), indice PMA de Massler.
·         Les indices de besoins en traitement ; indice parodontaal de besoins de traitement (PTNS), l'indice communautaire des besoins en soins parodontaux (CPITN) : cette indice est actuellement utilisé pour des enquêtes épidemiologiques, les projets de santé publique et la promotion de la santé parodontale

2.2.2. Epidémiologie des maladies parodontales
Les données disponibles dans la littérature sont à interpréter en tenant compte du fait que les critères de jugement ne sont pas identiques d'une étude à l'autre. L'utilisation de plus en plus systématique de l'indice CPITN dans ces études permet d'avoir un recueil de données uniformes à l'avenir.
La gingivite est observée chez 80% des adultes (grade C). Dix à 69% de la population étudiée ont au moins une perte d'attache, 1,6% (donnée française)
à 40,1% (ancienne Allemagne de l'Est) de la population ont une profondeur de poche de 6mm.
L'âge "critique" de la longévité dentaire en relation avec la destruction parodontale se situe actuellement vers 60ans.
Chez les enfants et les adolescents, les gingivites sont observées en moyenne chez 50% des adolescents de 15ans. 50% des enfants en moyenne ont de la plaque dentaire et moins de 30% des enfants de 15ans ont de tartre.
Un à 9% des enfants âgés de 5 à 16ans ont une perte d'attache et/ou osseuse sur un ou plusieurs sites selon les populations. Ces maladies parodontales affectent en général uniquement une minorité de la population et dans ce cas sur un ou deux sextants seulement.
L'évolution dans le temps de cette prévalence va soit vers une stabilisation de cette proportion soit vers une amélioration liée aux conditions d'hygiène bucco-dentaire. Du fait de rechercher systématiquement les signes d'une maladie parodontale à l'occasion de toute visite de contrôle bucco-dentaire.

2.2.3. Facteurs de risque
Les critères de jugement des maladies parodontales varient d'une étude à l'autre, faisant référence au niveau de la perte d'attache, à la profondeur de sondage des poches, au CPITN. Les études sont essentiellement des études cas-témoins qui peuvent tout au plus observer une association significative entre un facteur et la maladie parodontale. Il semble cependant possible d'identifier des situations à risque ou facteurs prédisposant à une maladie parodontale. Ces facteurs sont les suivants :
·         La flore bactérienne ; le développement des maladies parodontales a été associé à la présence de diverses bactéries et à la formation d'un biofilm par coopération bactérienne.
·         L'hygiène : Une relation significative entre le niveau d'hygiène bucco-dentaire et l'etat parodontal est mise en évidence.
·         L'âge : Le nombre de sextants sains est significativement plus important chez les 16-24ans que chez les sujets âgés de 75ans et plus. La maladie parodontale s'accentue significativement avec l'âge.
·         Le sexe : En moyenne, les hommes ont significativement plus de plaque, de gingivites et de poches parodontales que les femmes.
·         Le diabète : les patients diabétiques de type I ont significativement plus de gingivites et ont des profondeurs de poches, des pertes d'attaches, des pertes osseuses plus importantes que les non diabétiques.
·         Le VIH : Les patients de sexe masculin étudiés, infectés par le VIH, ont significativement plus gingivites, des pertes d'attaches et des profondeurs de poches significativement plus importantes que les hommes non infectés.
·         La grossesse : Bien qu'il n'ait pas été identifié d'études apportant un niveau de preuve suffisant, des phases aiguës de gingivites et de parodontites ont été observées au cours de la grossesse.
·         La ménopause : A la ménopause, la perte dentaire est corrélée à la perte osseuse systémique. Les femmes ayant un traitement hormonal substitutif ont un risque moindre de perte dentaire que les femmes non substituées…




2.2.4. Diagnostic des maladies parodontales

2.2.4.1. Diagnostic clinique
Le diagnostic des maladies parodontales est évoqué initialement en présence de signes cliniques (rougeur, œdème et inflammation).
L'examen clinique parodontal doit évaluer la présence et la quantité de plaque bactérienne, la recherche d'un saignement au sondage, la mesure de la profondeur des poches, le niveau d'attache clinique, évaluer la mobilité et/ou le déplacement dentaire et éventuellement l'augmentation de la température locale.
Le saignement au sondage est considéré comme un indicateur de l'inflammation gingivale. Son absence est un critère de stabilisation dans l'évolution de la maladie sauf chez le fumeur.
·         Le diagnostic de gingivite est établi en présence de signes cliniques rougeur, œdème, hypertrophie-hyperplasie gingivale, de saignement au sondage sans perte d'attache.
·         Le diagnostic de parodontite est établi en présence de pertes d'attache. C'est un signe pathognomonique.
Lors de l'examen parodontal, il est recommandé d'établir dans le dossier du patient une carte topographique de la perte d'attache, de la profondeur des poches et de reporter un indice d'inflammation gingivale, de saignement au sondage, de mobilité et de plaque.
2.2.4.2. Diagnostic radiologique
Les examens d'imagerie aideront à préciser et confirmer le diagnostic. En général, les mesures radiographiques sous-évaluent l'étendue des pertes osseuses. L'interprétation des clichés dépend de l'expérience de l'examinateur.
2.2.4.3. Marqueurs biologiques
Le dosage des marqueurs biologiques de la maladie parodontale dans le fluide gingival pourrait avoir un intérêt diagnostic et/ou pronostique.
2.2.4.4. Diagnostic microbiologique
Le diagnostic microbiologique peut faire appel à 3 méthodes : bactériologique, immunologique et moléculaire. Ces examens ne sont pas de réalisation systématique pour le diagnostic des maladies parodontales.

2.2.5. Traitement des maladies parodontales
L'objectif du traitement est de prévenir, contrôler la maladie parodontale et de réparer et/ou régénérer les tissus parodontaux lésés. Les moyens thérapeutiques disponibles sont les traitements non chirurgicaux (détartrage supra-gingival et détartrage-surfaçage), les traitements médicamenteux (antibiotiques, antiseptiques), et les traitements chirurgicaux. Dans tous les cas, l'éducation à l'hygiène bucco-dentaire est une étape essentielle du traitement.

2.2.5.1. Traitement non chirurgicaux
Les modalités de traitement de la maladie parodontale chez les patients diabétiques reposent sur un suivi strict et régulier de la glycémie ainsi que sur le contrôle rigoureux des facteurs de risque de la maladie et de risque d'infection. De même, il est recommandé de favoriser des rendez-vous de courte durée et d'éviter que le traitement coïncide avec les pics d'insulinémie. Contrôler le stress et l'appréhension du patient et minimiser son degré d'inconfort par des anesthésies locales profondes contribuent également à réduire les variations de la glycémie.
Le traitement vise à réduire le nombre d'agents pathogènes qui se trouvent dans le parodonte infecté et à enlever les dépôts qui stimulent la colonisation par les microbes. Puisque les bactéries causent plus de dommages, on recommande aux diabétiques affectés de recevoir un traitement d'hygiène dentaire régulière. Le traitement parodontal permet d'éviter que la perte osseuse irréversible ne s'aggrave dans le temps. Il faut donc des traitements réguliers d'hygiène dentaire, tels que le détartrage et le surfaçage radiculaire.
Le traitement chirurgical, qui fait appel à trois techniques : la technique du lambeau d'assainissement buccal, la technique de régénération tissulaire guidée et la technique du comblement osseux. Leur efficacité est abordée en fonction du type de lésion à traiter : traitement des lésions infra osseuses ; traitement chirurgical des lésions inter radiculaires.



















Chapitre 3. RELATION ENTRE DIABETE ET PATHOLOGIES BUCCALES

On pense souvent que la carie dentaire et les maladies parodontales sont dues à un excès de sucre et à un brossage des dents et une utilisation de la soie dentaire insuffisantes. Même si l’on sait que ce qu’on mange et ce qu’on boit peuvent avoir un effet sur la santé bucco-dentaire, beaucoup d’autres facteurs peuvent aussi avoir un impact négatif sur la santé de notre bouche, y compris le diabète, certains médicaments et les thérapies médicales.
Une grande attention est accordée aux maladies cardiaques, à la neuropathie, la néphropathie et la rétinopathie qui peuvent se développer chez les personnes atteintes de diabète. Toutefois, les complications buccales liées au diabète sont souvent négligées. Les plus préoccupantes sont la parodontopathie, la carie dentaire, la sécheresse de la bouche (xérostomie), Infections buccales (muguet), les lésions des tissus mous et les douleurs orofaciales (visage et bouche), etc…

3.1. Diabète et maladies parodontales
La relation entre diabète et maladie parodontales a été prouvée depuis longtemps, et établie par de nombreuses études épidémiologiques. Ces études montrent, d'une part, que le diabète est un facteur de risque susceptible de favoriser le développement d'une parodontite du fait d'une atteinte de la micro vascularisation, d'une moins bonne réponse immunitaire, d'une augmentation de l'activité collagénolytique destructrice des tissus gingivaux et du ligament parodontal et donc une diminution de la synthèse de collagène, d'une sécheresse buccale et d'un retard de cicatrisation.
D'autre part, l'infection parodontale semble avoir une influence sur l'équilibre glycémique. Chez le patient diabétique, la maladie parodontale multiplie par 3 le risque de mortalité par maladie cardiovasculaire. Le rôle du médecin dentiste et du généraliste s'avère donc indispensable dans le dépistage, la prévention, le traitement et l'information de ces patients sur l''interaction entre ces deux pathologies chroniques.
Les études actuelles se penchent sur l'idée qu'il existe une "relation bidirectionnelle" entre les maladies parodontales et une glycémie élevée (35, 36). Cette relation bidirectionnelle signifie que non seulement les personnes diabétiques sont susceptibles aux maladies parodontales, mais aussi que ces maladies peuvent avoir un effet néfaste sur le contrôle de la glycémie. Une étude systématique à grande échelle de 690 articles a conclu qu'il y a une réduction statistiquement significative de la HbA1c après un traitement d'hygiène dentaire. Cela est attribuable à la prédominance des bactéries nocives et des médiateurs de l'inflammation qui sont présents dans les infections parodontales. Ces médiateurs nuisent au métabolisme du glucose et des lipides et empêches l'insuline d'agir correctement (35, 37).




3.1.1. Du diabète a la maladie parodontale (43, 44, 45, 46)
Lors du diabète il y a formation des AGEs (advanced glycation endproducts) à cause de l'augmentation de la glycémie,
Ces Advanced Glycation End-products (AGEs) modifient le processus de guérison normal en changeant les interactions entre les cellules et leurs matrices extracellulaires. Les AGE modifient négativement le métabolisme du collagène, qui est le principal constituant du parodonte causant, entre autres, une réduction de la perfusion et de l’oxygénation tissulaire. Ces changements affectant le parodonte modifient la réponse des tissus envers les bactéries Paro-pathogènes, favorisant une plus grande destruction tissulaire ainsi qu’un potentiel de guérison plus faible.

Le diabète engendre également des effets négatifs majeurs sur plusieurs cellules du système immunitaire en modifiant notamment le pouvoir d’adhérence, la chimiotaxie et le pouvoir de phagocytose des leucocytes polymorphonucléaires
(PMN), première ligne de défense contre l’infection parodontale. Une hyper réponse stimulée des
monocytes/macrophages semble augmenter de façon significative la libération de cytokines pro-inflammatoires dont l’interleukine 1, le TNF (tumor necrosis factor) ainsi que le PGE2 (prostaglandine E2), qui jouent un rôle prépondérant dans les mécanismes de destruction parodontale.
Et Il y aura une destruction du tissu de soutien de la dent par diminution de la perfusion et de l’oxygénation tissulaire. Du fait de la diminution de la réponse envers les bactéries pathogènes, les sujets diabétiques auront un risque plus élevé de développer une parodontite.
􀁓􀀃Figure 2 :
Mécanismes biologiques impliquant le diabète dans la pathogenèse
des maladies parodontales (d'après Taylor et al 2013).



3.1.2. De la maladie parodontale au diabète
Ces dernières années, des études ont rapporté que la sévérité de la maladie parodontale influencerait un mauvais contrôle de la glycémie (47,48). D’après l’étude NHANES III aux Etats-Unis, la prévalence de l’hyperglycémie chez les patients atteints de parodontite est significativement supérieure (12,5%) à celle de patients indemnes de lésions (6,3%).
Dans les parodontites chroniques, les cellules de la gencive au contact des liposaccharides des bactéries à Gram négatif présents dans le biofilm vont libérer de grandes quantités de cytokines pro-inflammatoires dont le TNFα, IL-1β, IL-6 ainsi que des PGE2 (Prostaglandines E2). Ces cytokines, libérées dans le sang, augmentent l’insulinorésistance et perturbent le contrôle de la glycémie en empêchant l’action de l’insuline sur la graisse et les cellules musculaires (49, 50, 51, 52, 53).
Elles favorisent aussi la dégranulation des polynucléaires, donc augmentent la synthèse de plaque dentaire et activent les lymphocytes B et T. Les lymphocytes libèrent du TNFα qui active les ostéoclastes et les métalloprotéines, responsables de la destruction des tissus parodontaux (54, 55, 56, 57).
Figure3 : Modèle pouvant expliquer les relations entre maladies parodontales et diabète.


3.2. Diabète et carie dentaire (58, 59)
Chez les diabétiques, le risque accru de carie dentaire pose aussi un problème à facettes multiples. Les bactéries, les acides, les débris alimentaires se combinent pour former la plaque dentaire qui dissout l'émail et la dentine d'une dent pour creuser des cavités.
Les caries peuvent être aussi causées par les effets secondaires de médicaments et de la sécheresse de la bouche qui découlement d'un mauvais contrôle métabolique. Les études conviennent que les diabétiques ont dans la bouche un milieu sous-nettoyé riche eb sucre qui favorise la carie. Ici la xérostomie est un des facteurs déterminant à l'explosion de la pathologie carieuse. En effet, chez les personnes diabétiques, l'augmentation de sucre dans la salive mène à une diminution de la salive en bouche ce qui a comme conséquence une formation de plaque bactérienne, la prolifération de champignons et de levures ainsi que la diminution de l'auto-nettoyage buccal.

3.3. Prise en charge d'un diabétique en odontostomatologie

Comme dit précédemment, il faut d'abord faire un examen clinique global systématiquement afin de collecter un ensemble d'informations sur le diabète. Ces informations sont en rapport avec l'état d'équilibre du diabète, le taux de glycémie, les traitements en cours ainsi que l'importance des complications buccales et métaboliques qui constituent des paramètres principaux dans l'évaluation et la classification de ces patients.

3.3.1. Examen clinique du patient diabétique
3.3.1.1. L'interrogatoire médical
Outre les informations personnelles portant sur l'histoire familiale du diabète, l'interrogatoire médical sert également à détecter tout symptôme général chez le patient faisant suspecter cette pathologie dans le cas où elle est méconnue, ou bien son état de contrôle au cas où le patient est déjà diagnostiqué. Cet entretien clinique permet au patient de comprendre les différentes complications liées au diabète aussi bien sur l'état de santé général que sur l’état bucco-dentaire. Il sert également à fonder une relation étroite praticien-patient rassurant ce dernier et évitant tous les risques liés aux troubles psychologiques comme l'anxiété et le stress

3.3.1.2. L'examen endobuccal
Il occupe une place incontournable dans l'examen clinique puisqu'il a un intérêt majeur de poser un diagnostic précis et de détecter certains signes buccaux qui pourraient évoquer un diabète ; notamment les parodontites sévères et les lésions récidivantes de la muqueuse buccale. En effet, leur importance permet au praticien d'avoir une idée et/ou d'estimer le degré du contrôle métabolique

3.3.2. Les examens complémentaires

 Indispensables et incontournables pour poser un diagnostic aussi bien sur l'état de santé général que sur l'état buccodentaire.

Examens radiologiques : Il s'agit d’une radiographie panoramique dentaire, des rétroalvéolaires et des rétrocoronnaires.
Examens Biologiques :
- Mesure de la Glycémie :
 Le patient diabétique est considéré comme «équilibré» pour les valeurs de glycémie suivantes :
 • Glycémie à jeun : 0,8 à 1,2 g/l
• Glycémie postprandiale : 1,4 à 1,8 g/l
Quand ces valeurs sont dépassées, le patient diabétique est considéré comme patient non équilibré.
 - Mesure de l'hémoglobine glycosylée ou glyquée (HAb1c) : La mesure des niveaux de protéines sériques glyquées, en particulier l’hémoglobine glyquée ou glycosylée (HbA1c) qui, du fait de son incorporation aux globules rouges, donne une indication des niveaux de glucose sérique sur 2 à 3 mois.
Ce test présente l’avantage d’être un moyen de diagnostic qui ne nécessite pas que le patient soit à jeun.
Le patient diabétique est considéré :
- Equilibré pour un taux d’hémoglobine glyquée < 7,5 %,
- Diabétique modéré : 7,6 ≤ HbA1C < 8,9%,
- Diabétique non équilibré pour un taux d’hémoglobine glyqué > 9%

3.3.3. Les précautions à prendre chez le patient diabétique en odontostomatologie

3.3.3.1. En pré-opératoire
- Instituer une antibioprophylaxie chez les patients à risque infectieux élevé, non équilibrés qui présentent des situations d'urgence. En dehors des situations d'urgence, le patient doit obligatoirement consulter son médecin traitant afin de lui stabiliser les déséquilibres métaboliques.
- Cas des patients équilibrés : Toutes les thérapeutiques odontostomatologues peuvent se réalisées normalement comme pour les sujets sains. Cependant, l’antibioprophylaxie n'est pas obligatoirement indiquée sauf dans le cas de chirurgie endodontique
- Les rendez-vous sont fixés le matin et non à jeun (le taux de cortisol : hyperglycémiant étant élevé), de courte durée afin de limiter le stress et diminuer la décharge d’adrénaline.
Chez les patients traités à l’insuline, programmer les séances en dehors des pics d’activité de l’insuline qui va de 45 minutes pour les insulines à action rapide et jusqu’à 8 à 20 heures pour les insulines à longue action

3.3.3.2. En Per-opératoire
Avant toute thérapeutique odontostomatologue, utiliser un bain de bouche antiseptique pour diminuer la charge buccale bactérienne. L'utilisation de l'anesthésie avec vasoconstricteur grâce à leur effet analgésique profond qui élimine tout risque de stress per-opératoire et permet un confort au praticien, n’est pas contre-indiqué.
Cependant, chez les patients diabétiques non équilibrés ou n’ayant pas pris leur insuline, il est préférable de diminuer l’utilisation des vasoconstricteurs. Par ailleurs, la mise en place du champ opératoire et le respect des règles d'hygiène et d'asepsie s'avèrent strictement obligatoires sur une cavité buccale détartrée et nettoyée. Ceci permet d'éviter l'introduction et le refoulement des germes buccaux et /ou endodontiques dans le péri apex et d'éviter donc la survenue de la flambée infectieuse qui est très fréquente chez les sujets diabétiques. Réaliser l’obturation canalaire et une obturation coronaire immédiate.

3.3.3.3. En post opératoire
Afin d’éviter les risques d’infection post opératoire et le retard de cicatrisation qui sont majorés chez les patients diabétiques non équilibrés, une antibiothérapie de couverture sera instaurée après toute thérapeutique endodontique pendant 8 jours éliminant ainsi tout risque de surinfection post-opératoire et d'encadrer la phase de cicatrisation.

N.B : Si le médecin dentiste anticipe une modification du régime alimentaire après traitement, les doses d’insuline ou la médication antidiabétique orale peuvent être ajustées en concertation avec le médecin traitant.



3.4. Conseil pour les diabétiques

Les diabétiques ont des besoins spécifiques – une bonne communication avec votre dentiste lui permettra d’adapter son traitement à votre maladie.

 Informez le dentiste de votre diabète et de vos médicaments
 Apportez vos dernières analyses d’HbA1c (hémoglobine glyquée)
 Prenez des rendez-vous courts, préférablement en matinée
 Prendre ses repas et son insuline normalement
 Soigner immédiatement une infection ou un abcès
 Après un traitement, prévoir une plus longue période de guérison
 Assurer un bon suivi après une intervention
 Éviter la chirurgie si le niveau de sucre dans le sang est mal contrôlé
 Consultez le dentiste au moins 2 fois l’an, même sans symptômes.


Conclusion

Chez les diabétiques, les pieds, les dents et les gencives ont besoin d’une grande attention, même en l’absence de symptômes. Les complications dentaires peuvent être le signe d’un dérèglement qui aggrave l’hyperglycémie.
Étant donné le rôle que joue la santé bucco-dentaire dans la prévention des complications du diabète, les équipes interdisciplinaires ont besoin de travailler en collaboration avec les personnes diabétiques pour protéger leur santé bucco-dentaire. Les professionnels de la santé bucco-dentaire doivent tenir compte du rôle qu’ils ont à jouer pour améliorer la qualité de vie des diabétiques et la gestion du diabète. Pour cela, il est essentiel de donner de l’éducation et de la formation sur la relation bidirectionnelle qui existe entre le diabète et la santé bucco-dentaire, sur les stratégies de soins interdisciplinaires et d’amélioration de la communication parmi les fournisseurs de services, et sur la nécessité de transmettre de l’information sur les complications de santé bucco-dentaire.
Le diabète, avec le tabac, est un des deux facteurs de risque majeurs des maladies parodontales. Les mécanismes biologiques impliqués dans la pathogenèse des parodontites chez le patient diabétique sont de mieux en mieux connus et reposent sur la dysrégulation de médiateurs pro-inflammatoires comme l'IL-1β, l'IL-6, le TNFα et de molécules clés du métabolisme osseux et de la cicatrisation tels que le système RANKL/OPG et
AGEs/RAGEs. Les patients diabétiques sont et seront aussi de plus en plus fréquents au cabinet dentaire puisque près de 10 % de la population mondiale est diabétique.



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